Héritage du choc pétrolier de 1973-1974, le changement d’heure continue de régir la vie des Français qui, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mars, devront régler leur montre à l’heure d’été.

Pourtant, en mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d’heure saisonnier, accusé de perturber nos horloges internes.

Selon un sondage mené la même année par la Commission aux Affaires Européennes de l’Assemblée nationale, près de 85% des Français se disent par ailleurs favorable à la fin du changement d’heure.

Or, les différents pays membres de l’Union Européenne peinent à s’entendre sur l’heure définitive à adopter… Si la France, le Portugal ou Chypre se sont prononcés en faveur de l’heure d’été, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark envisagent de leur côté de rester à l’heure d’hiver.

« Le changement d’heure n’est réalisable que s’il y a une coordination et qu’on ne laisse pas un patchwork au niveau européen », expliquait Karima Delli, présidente de la commission des transports et du tourisme du Parlement, dans Les Echos.

Un véritable casse-tête pour le Conseil européen qui, préoccupé par la crise sanitaire, laisse pour l’heure la question en suspens.

Et l’eurodéputée de conclure : « Une chose est sûre : eu égard aux délais, si les travaux devaient reprendre cette année, il serait extrêmement difficile d’envisager une fin du changement d’heure pour 2022 ou 2023 ».